Le groupe islandais Sigur Rós a définitivement tous les charmes. Leur musique suffit déjà à satisfaire les passionnés de musique mais sous leur pieds, il y a toute l’Islande, la langue et la culture islandaise.
D’abord, ils chantent en islandais et non en anglais. À prime abord, dans les discussions entre amis, les numéros de pièces et les années de parution des albums sont à peu près les seules choses qu’on peut prononcer, mais bientôt, on découvre que l’islandais est une langue très douce avec beaucoup de sons inusités.
Suivant la langue, il y a la musique. Sans avoir jamais mis les pieds en Islande, on peut deviner l’isolement, les volcans, les geysers, les chutes d’eau, les glaciers, l’océan, le vent, la glace, la neige et le soleil de minuit.
Parmi mes références préférées, mentionnons la pièce Hjartað Hamast qui se termine avec ce qui ressemble au bruit d’un geyser ou l’éruption d’un volcan, Glósóli qui rappelle le bruit d’un glacier qui craque et avance lentement, l’archet de Jónsi sur sa guitare électrique qui sonne comme un écho lointain d’activité volcanique(!) et le vibraphone qui résonne comme des gouttes de calcaires dans une grotte.
La voix du chanteur Jónsi sonne tantôt comme le vent d’hiver qui siffle dans un trou de serrure, tantôt comme le chant perdu d’un elfe dans un souterrain, tantôt comme un être surhumain sous un soleil éternel et tantôt comme un Islandais particulièrement doué pour le chant.
De plus, on retrouve la plupart du temps la force des éléments dans leur musique. Autant de silence et de sérénité que de puissance et de déchaînement. Leur tournée Heima autour de l’Islande en 2007 est d’ailleurs un mélange de musique de Sigur Rós et de paysage de l’Islande assez parlant.
Toutes ces raisons m’ont aussi emmenées, l’année dernière, à mettre les pieds en Islande.
Et ce n’était pas la dernière fois.