Mondial junior 2011 : un miracle qui ébranle la foi

Équipe Canada junior menait 3-0 après 2 périodes.
Mais les Russes l’ont emporté 5-3 en temps réglementaire.

Inutile de dire que dans l’aréna, les 19 fans de l’équipe russe étaient en liesse, mais pour les 18 000 fans du Canada, j’ai comme l’impression que la bière est mal passée.

La foi

Franchement, cette fois-ci, les analystes devront admettre que leur foi a été mise à rude épreuve.

Brayden Schenn venait tout juste d’égaliser le record canadien du plus grand nombre de points dans un tournoi.
Un record qui remontait à 1977. Du côté russe, le capitaine Tarasenko venait d’être escorté au vestiaire, incapable de patiner – ni même de se tenir debout.

Il faut dire que le Canada dominait le match à tous les niveaux et en début de troisième, je commençais même à me demander à quand remontait le dernier blanchissage en final du championnat du monde…

Le miracle

Puis en troisième période, le miracle russe : 2 buts en 13 secondes.
Et moins de 5 minutes plus tard, c’était l’égalité 3-3.

Et de fil en aiguille… la catastrophe.

Quand je pense qu’au début de la période, je me disais que ça faisait du bien d’avoir une finale moins stressante que d’habitude, comparée à Saskatoon et Vancouver 2010!

Le miracle des uns et la foi des autres

La défaite de l’année dernière avait été dure à avaler mais avec celle-ci, on ne sait même pas par où commencer.
C’est que normalement, les miracles animent la foi des croyants, mais cette fois-ci, ce fut tout le contraire.
À tout le moins pour les Canadiens…

Force est donc de constater que le miracle des uns n’anime pas la foi des autres.

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Hal Gill, la grande échalotte des Habs

Après ses récentes performances, le nom de Hal Gill commence enfin à ressortir – en bien – dans les entrevues d’après-match.

Mais Hal Gill n’est pas encore sorti du bois. Combien de temps s’est écoulé avant que les journalistes commencent à souligner le travail exceptionnel de Halak?

Sans comparer Gill à Halak (!), il est triste de constater à quel point le biais est encore très fort envers les joueurs « étrangers ». Il suffit que Lapierre ait eu une bonne demi-saison en carrière pour qu’on lui donne une place sur un trio à chaque soir. Mais pour les autres, il va falloir plusieurs années – et un salaire modeste – pour qu’on les accepte finalement, comme ce fut le cas avec Markov.

Dans la même veine, il est aberrant que les journalistes souhaitent encore, de temps à autre, aller chercher Vincent Lecavalier, lui qui a accumulé moins de points que Tomas Plekanec dans les 2 dernières saisons, qui a un contrat interminable et qui coûte plus cher que Joe Thornton ou Nicklas Lidstrom, soit 10 000 000 $ ou 7 760 000 $ / année en moyenne pour les 10 prochaines années.

Bref, s’il y avait un joueur au sein du Canadiens qui s’appelait Boucher et un autre qui s’appelait Johnson, je sais déjà qu’on pardonnerait plus facilement à Boucher qu’à Johnson.

Même si ces deux joueurs n’existent pas.

Heureusement pour Johnson.

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