Cynisme envers politiciens, chefs d’entreprise, papas et mamans…

Suite à La période de questions sur RDI à propos du dernier remaniement ministériel du PLQ, j’étais quelque peu énervé par l’éternel cynisme des gens envers les politiciens.

D’abord, parce qu’il y a des gens honnêtes ou malhonnêtes dans l’ensemble de la population. Il y a des fraudeurs autant parmi les chefs d’entreprises que parmi les employés. Puis il y a les voleurs de cartes de crédit – qui sont à leur compte… Ça me semble relativement simple à comprendre.

Puis à bien y penser, le cynisme politique n’est pas tellement différent du cynisme envers les dirigeants d’entreprise. Au fond, il y a du cynisme envers tous ceux qui gouvernent!

Et si les enfants en étaient capables, je crois qu’il y aurait aussi beaucoup de cynisme envers papas et mamans…

Tous ceux qui prennent des décisions s’attirent inévitablement le cynisme des autres. Et dans bien des cas, le cynisme a au moins trois sources : la mauvaise foi, l’incompréhension et la généralisation.

La mauvaise foi : ce que j’appelle la mauvaise foi, c’est la croyance que, dans l’exercice politique ou dans la gestion d’entreprise, la gestion de sa réputation est une fin en soi. Par exemple, il est normal selon moi qu’un gouvernement exploite, évidemment en toute légalité, les mécanismes et les règles en place pour favoriser sa réelection. Tout le monde exploite les crédits d’impôt et les déductions disponibles à son avantage. Tout le monde se montre sous son meilleur jour en entrevue ou chez un client. Ce sont les règles du jeu et non de la malhonnêteté. Par contre, si un gouvernement se consacre plus qu’il ne le faut à son image et néglige ses responsabilités, on peut se poser des questions.

L’incompréhension : qu’un enfant ne comprenne pas les décisions de ses parents, c’est simple à comprendre. Dans le cas d’un gouvernement ou d’une entreprise, la gestion quotidienne et les décisions prises tiennent compte d’un très grand nombre de facteurs dont la plupart des gens ne connaissent même pas l’existence. À moins que de l’avoir expérimenté, je ne crois pas qu’on puisse comprendre ce que c’est que de gouverner. On gouverne pour tous et non pour des individus.

La généralisation : il est tellement plus simple de généraliser. Ils sont tous pareils…

Bref, le cynisme est trop souvent mesquin, excessif et totalement dénué d’arguments. Je suis prêt à défendre sauvagement mon point de vue à ce sujet, car il y en a franchement marre!

Puis au fond, je crois que les gens qui gouvernent ont droit au bénéfice du doute.

Autrement, il n’y aurait rien à espérer de toute façon.

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